jeudi 27 avril 2017

Bleu presque transparent - Ryû Murakami


''Par terre, de l'huile coule de je ne sais où et vient faire un delta autour de notre nudité - un delta irisé des couleurs de l'arc en ciel.''




RÉSUMÉ

Bleu presque transparent relate, en une succession de courts chapitres, quelques journées dans la vie d'un groupe d'adolescents. Journées ou plutôt nuits vides d'espoir d'une "génération perdue" et désillusionnée qui s'abîme dans la destruction. Sexe, drogue, musique, violence... le tableau serait d'une banale désespérance s'il n'y avait ce mélange de distance quasi clinique et d'infinie générosité dans le regard porté sur les personnages. Dans Tôkyô oppressante et triste, Ryû, Kei, Okinawa payent, dans leur corps qu'ils ruinent avec constance, l'absence d'âme d'une société. Et leur déchéance possède la couleur du bleu presque transparent de la pureté.

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Une lecture démesurée à la fois poétique et sale.
Une lecture sombre, violente, dérangeante et une froideur du récit.

Ryû, un jeune junkie de 20 ans, nous raconte quelques jours de sa vie et de celle de ses amis dont les nuits ne sont que drogue, alcool et/ou sexe.

J'y ai vécu des malaises et de la curiosité presque malsaine en lisant les débauches de ses jeunes japonais qui s'engouffrent dans un profond désespoir. Une facette d'une société japonaise comme on ne la voit que rarement.

La plume de Ryû m'a marqué par son style agressif, mais j'ai apprécié son style très particulier. Un style très radicale et provocateur. Pour un premier roman, on peut dire que l'auteur à tout le mérite de recevoir un prix littéraire.

Je ne peux pas dire que j'ai pris beaucoup de plaisir à lire ce roman (surtout à cause des sujets et descriptions), mais une fois la vérité des scènes de sexe et la description de celles de violence digérées, je peux sincèrement dire que j'ai apprécié ma lecture sous toutes ses angles.

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